Si le Costa Rica remporte une belle place au palmarès de la conduite approximative (pour rappel, voir ici : http://delautrecotedumonde.eklablog.com/la-conduite-approximative-a84998908 ), la Thaïlande n’est pas en reste et a de belles chances de monter sur les premières marches du podium.

Nous avons loué une voiture lorsque nous étions à Chiang Mai afin de pouvoir explorer un peu plus les alentours de la ville. Nous avions choisi une petite voiture (une Nissan March, l’équivalent de la Micra). Heureusement, nous avons pensé à prendre une voiture avec une boite automatique. Oui, parce qu’en Thaïlande, on conduit à gauche, bien sûr, et changer les vitesses de la main gauche, c’est perturbant.

La conduite à gauche entraine quelques désagréments pour nous conducteurs de la droite. Déjà, il est difficile de ne pas conduire entre 2 voies. Qu’on se rassure, les thaïlandais aussi semblent avoir des soucis avec ça, donc on se fondait plutôt bien dans le décor.

Ensuite, il faut se souvenir que le clignotant est à droite du volant. Voilà une chose bien difficile à assimiler. Même au bout de 15 jours de conduite, lorsqu’on veut tourner, c’est les essuie-glaces que nous enclenchons, et non ce fichu clignotant. Cependant, là encore, ça ne semble pas poser de problème, de toute façon leur voitures n’ont pas l’air équipées de clignotants.

Transports de marchandises :

Ici, il y a beaucoup de pick up. On peut apparemment y transporter absolument TOUT. 

 Transport de personnes… 

 Transport d’écrans de télé…

 Transport de denrées alimentaires (on ne voit pas très bien, ce sont des plein de sacs en plastiques suspendus au pick up, avec dedans, au choix, légumes, fruits, ou viande. Beurk)  

 Transports divers... 

Et plus ça dépasse du camion, mieux c’est ! 

Transports en commun :

Il faut savoir qu’il n’y a pas de limite de places dans un bus. Tant que ça rentre, on y va. On a même vu des gens au-dessus du bus. On a aussi croisé des gens, debout, serrés comme des sardines, dans une sorte de bétaillère toute grillagée. 

Plus champêtre..!

2 roues :

Ici, il y a autant de 2 roues que de voitures. Peut-être même plus.

Là encore, pas de règle, on y monte à autant qu’on peut :

Voici un 2 roues typique : pas de casque, en claquettes :

Quand on est sur un scooter ou une moto aussi, on n’est pas assujettis au sens de circulation au même titre que les véhicules à quatre roues.

Notez que ça concerne également les « voitures » itinérantes qui cuisinent et vendent à manger dans la rue.

Sur la route : 2 sortes de voies : des 3 voies à sens unique (2 X 3 voies séparées par un terre-plein, où la vitesse est limitée à 80km/h), et de minuscules rues à double sens où une seule voiture rentre difficilement. En théorie, on roule à gauche et on double à droite. En théorie seulement. En pratique, la voie de gauche sert rarement à rouler pour les voitures. Elle sert beaucoup pour les 2 roues, elle fait également office de place de stationnement :

Ainsi que de voie de double sens pour les scooters ou les vélos (cf antépénultième photographie), de lieu d’arrêt pour les voiturettes qui vendent à manger. Bref, en voiture, on n’y roule pas. Pour les 2 autres voies, on roule un peu où on veut. Ou plutôt où on peut : parce qu’en fait, rouler, c’est surtout éviter les motos et les scooters.

Rouler, c’est aussi pour aller d’un point A à un point B. Et là, on dit merci au GPS. Parce que leurs panneaux d’indication échappent quelque peu à notre compréhension : 

Notons enfin que sur les voitures, les plaques d’immatriculation ont l’air optionnelles : 

Malgré le ton léger de ce billet, il ne faut pas perdre de vue que conduire en Thaïlande, c'est aussi réviser les Fables de La Fontaine : La loi du plus fort est toujours la meilleure. Le code de la route est ainsi une pyramide où se trouve tout en haut le camion et tout en bas le piéton qui a plutôt intérêt à faire attention à lui. Les accidents de la route sont la seconde cause de décès de Français en Thaïlande (88 décès l'année dernière). Depuis deux mois, nous avons assisté à deux accidents - à chaque fois assez graves. Le premier devant les services d'immigration (trois personnes sur un scooter heurtés assez violemment par une voiture), le second ce matin même, un enfant à l'arrière d'un scooter-taxi heurté par une voiture. Autant dire que nos critères d'urgence ne sont pas les mêmes. Le conducteur a d'abord été vérifierl'état de son automobile avant de s'enquérir de la santé de l'enfant - qui semblait avoir le bras droit cassé.