Un jour - une photo : la voiture qui fait rêver.

J'avoue qu'il y a encore quelques semaines encore j'ignorai qu'il existait un constructeur australien. Au début, ça ressemblait à des modèles déjà vus. Et lorsque je m'approchais pour chercher une marque, je ne trouvais qu'un logo - pas très typé australien. On aurait pu imaginer un kangourou, un émeu ou même un ornithorynque. Certes ça ferait local, mais ça ne fait pas vraiment rêver.

Plutôt que de choisir ces animaux typiques, Holden, puisque c'est le nom du constructeur, a opté pour l'emblème du lion. Celui-ci a d'ailleurs à peu près le même profil que celui de Peugeot (les copieurs !). Seule nuance : sa patte est posée sur une pierre. Il ferait référence à une légende préhistorique selon laquelle l'homme a inventé la roue en observant les lions pousser des pierres. Holden a donc adopté le lion and "the Rolling stone" comme emblème. Un peu plus rock'n roll que le kangourou !

A l'origine (non préhistorique), James Alexander Holden imigre en 1852 en Australie où il fonde, quatre plus tard, à Adélaïde, une sellerie pour voitures. Par la suite, l'enseigne devient constructeur de voitures. Elle connaît son heure de gloire avec des modèles comme la Monaro, dont il existe une infinie de déclinaisons entre 1968 et 2005. J'ai personnellement un faible pour la HG Monaro GTS 350 de 1970 mais il y en a pour tous les goûts.

Si on observe les gammes, on voit tout de suite les inspirations : franchement américaines des années 1940 aux années 1970 (style Pontiac), elles se tournent vers les modèles japonais dans les années 1980, avec un style aux accents plus Toyota. Holden n'a pas réellement de ligne définie, ni d'image. Elle suit les tendances. Quoi de plus normal, puisqu'en 1931, elle est devenue une filiale de Général Motors. Depuis, elle est restée sous ce sigle et n'a cessé de conclure des accords avec les principaux constructeurs.

En dehors du modèle cité plus haut, la totalité de sa gamme est empruntée aux autres : Chevrolet, Nissan, Opel, Toyota et même Suzuki. Elle réalise des habillages. En technique, je crois qu'on dit qu'elle "rebadge" le modèle des autres. On peut donc croiser des Holden-Astra, ou Holden-Zafira. Sa seule spécificité est d'être entièrement assemblée en Australie.

Le siège social est situé à Port Melbourne (une ville de la banlieue de Melbourne). C'est aussi ici que sont fabriqués les moteurs. L'assemblage est réalisé à Elisabeth, une ville au nord d'Adélaïde.

Mais revenons à notre photo. Holden dispose d'une filiale spécialisée dans la réalisation de modèles tunés et boostés : HSV, Holden Special Vehicule, basée à Clayton (banlieue de Melbourne). Son succès n'est sans doute pas étranger à celui de la septologie Fast and Furious. Son logo reprend le lion Holden et ajoute un casque de course.

Un peu partout, on peut apercevoir d'étranges pick-up deux places disposant d'un énorme haillon entièrement coffrés. Franchement, les entendre débouler dans la rue avec un bruit proche des Ferrari laisse songeur. Mais pourquoi donc avoir un tel coffre (et si plat !) alors qu'un beau coupé sport deux places serait sans doute mieux pour attirer l'attention ? Un élément de réponse est venu d'Emilie : c'est peut-être pour mettre la planche de surf !

Imparable. Qui a dit que Holden n'était pas australien ?