Voici des extraits de musiques entendues ici et là...

Cliquez à côté des titres dans les bandes son, sinon d'autres fenêtres s'ouvrent...

Entendu deux fois au Mango, un bar-restaurant face à la mer à Puerto Viejo, le faux duo Lauryn Hill & Bob Marley, "Turn you lights down".
Deux fois par semaine le bar accueille les artistes locaux du groupe reggae "Plan B" (rien à voir avec le chanteur britannique). 

Toujours reggae, une soirée entière, nous avons été bercés par les mélodies de Beres Hammond dans un petit soda. Il faut dire un mot sur les sodas qui sont des sortes de guinguettes locales, parfois bien plus modestes puisqu'on est carrément invité à manger chez les gens qui ont simplement quelques chaises en plastique sous un barnum. On a terminé cette soirée par une reprise assez réussie d'un morceau de Bob Dylan, "Just like a woman" (qui m'a permis de retrouver le nom du musicien...) dont voici un extrait :

Fou rire pour ce morceau mièvre, "Shalom Jerusalem" qui passait à fond à la supérette "Old Harbour". Il m'a fallu un peu de temps pour la retrouver, mais ça valait le coup ! Tout simplement kitschisime : il s'agit d'un duo entre deux chanteurs évangélistes, Paul Wilbur et Rene Gonzalez, réalisé lors du concert "Entraré a Jerusalem". Le propriétaire de la supérette devait être un fan parce qu"on a eu le droit à tout le cd... Ceci n'est pas vraiment étonnant vu la proportion d'églises évangélistes dans le coin.

Grosse surprise, entendue à deux reprises, une fois dans un supermarché également et une autre fois dans un magasin de babioles, un medley de tubes français des années 80 !

Mais revenons aux restaurants. Pour notre dernière soirée à Cabuya, nous sommes allés dans un restaurant tenu par une hollandaise qui tenait aussi des charmantes cabinas sur la plage. C'est la basse saison touristique et nous avons eu un peu l'impression qu'elle avait ouvert son restaurant pour nous. Quelques minutes après notre arrivée, la pluie tropicale s'est mise à tomber : "c'est le début de la saison", nous a-t-elle dit. Nous étions installés dehors sous une terasse et nous avions dû mal à nous entendre d'un bout à l'autre de la table tellement l'averse était assourdissante. A nos pieds,courraient des centaines de crabes d'halloween et nous avons même vu passer un énorme crapaud buffle. Malgré tout cela on percevait au loin la musique des anglais de Portishead.

Et surtout en fin de soirée, le "Clandestino" de Manu Chao dont cette version live réalisée à Bayonne a en ce moment nos faveurs : 

Tout cela ne nous donne pas ce que les Ticos écoutent chez eux. Tout cela dépend de quel côté vous vous trouvez. Du côté caraïbes, les sons de la Jamaïque, de l'autre, étrangement, des sons plus cubains, comme le groupe Timbaleo, qui est un orchestre qui mixte salsa et jazz :

Ou bien Los Brillanticos, très connus eux-aussi :

La jeunesse se passionne pour le raggaeton. Quelques semaines avant de partir, j'avais cru comprendre que ce mouvement musical était représenté par des musiciens comme Manu Chao. Grossière erreur ! Le reggaeton est une sorte de R&B teinté de reggae (plutôt de calypso d'ailleurs) et chanté en espagnol. Mais trève de bavardage, mieux vaut écouter le tube qui cartonne dans les charts. Bon, j'avoue, je ne suis pas particulièrement sensible à cette musique, mais j'adore en revanche le nom des musiciens qui sont des créations suréalistes underground. Il y a par exemple "Don Omar" (vidéo suivante) ou "Daddy Yankee". 

On trouve aussi dans le classement des hits de la variété espagnole comme on aurait de la variété française. Et comme chez nous, la variété internationale fonctionne bien. En témoigne Adèle qui, outre passer chez notre voisine, a également eu l'honneur d'avoir deux longues pages dans La Nacion, le quotidien de référence costaricain. Le journaliste essayait de percer le "mystère Adèle" pour reprendre le titre de son papier. Mais notre voisine écoute aussi des reprises comme ce morceau tout en synthé de Simon & Garfunkel.  

En arrivant dans la maison de Cahuita, nous avons trouvé un cd de Sergio Mendes dans la chaîne, qui se fond parfaitement dans le décor malgré les accents hip-hop. 

Il existe des artistes ticos talentueux et il serait impossible de faire une playlist sans citer la première d'entre elle, Chavela Vargas (décédée l'année dernière à 93 ans après un concert à Madrid). C'est un peu la Barbara ou la Césaria Evora tica. J'ai un faible pour ce titre - qui débute comme Jeux interdits - mais il y a plein d'autres titres sympas : 

Côté folklore, on trouve des danses traditionnelles comme le punto guanacasteco qui est considéré comme la danse nationale (la Guanacaste est une région du Costa Rica, c'est celle de la péninsule de Nicoya où nous étions précédemment).