• Sur la route de Mal Pais

    11 km à pieds, ça use, ça use...

     

     

    Mal Pais ("le mauvais pays" en espagnol) porte mal son nom. Les plages qui s'étendent sur 4 km environ entre Santa Teresa et Playa Carmen sont réputées pour être parmi les plus belles du monde. C'était l'endroit le plus proche (7 km de Cabuya) pour rendre la voiture louée à San José.

     

    Nous sommes arrivés un mercredi soir. Pour nous rendre à Cabuya, nous avions loué une voiture le jeudi matin. En raison de sa taille (nous sommes 5) et de sa catégorie (4X4), nous avions prévu de la rendre dès le samedi matin à Mal Pais - La location n'est en effet pas donnée. 

     

    Sur la route de Mal Pais

     

    Le "Mauvais Pays" a ainsi été désigné par les Espagnols parce que la saison sèche y est particulièrement dure et rend la culture agricole difficile.

    Aujourd'hui, ce temps est loin et les repères ont changé. Ce sont ses plages et ses rouleaux très connus des surfeurs qui l'ont rendu célèbre (Gisèle Bundchen s'y est mariée selon le guide Lonely Planet. Je ne sais pas qui c'est mais ça doit être quelqu'un d'important. Son mari oeuvre dans le football - sans doute - américain).

     

    Sur la route de Mal Pais

     

    Sur la route de Mal Pais

     

    La plage est bordée par des palmiers, des cocotiers, un décor paradisiaque où nichent des singes hurleurs.

     

    Sur la route de Mal Pais

    Where is my monkey ?

     

    La veille, nous sommes allés reconnaître le "terrain". La route qui serpente entre Cabuya et Mal Pais est appelée la Star Mountain - en raison du lodge installé entre les deux. Elle est inaccessible en saison humide. Il faudrait pouvoir franchir les trois ou quatre cours d'eau et escalader ses pentes, aujourd'hui poussièreuses, mais qu'on imagine facilement chargées de boue. En voici une vidéo : ( à la fin, on a l'impression que je me plante, mais je vous rassure, la voiture n'a rien et on m'a rendu la caution malgré les cache-boues esquintés par les pierres... :-) )

     

     

    Sur la route de Mal Pais

    Ici un crabe jouant au hérisson (c'est pas moi qui l'ai écrasé)

     

     

    Première surprise lors de la reconnaissance, l'agence, qui porte le nom d'un fort défendu par John Wayne (je vous laisse deviner) est située à Santa Teresa et non à Mal Pais. Ca ajoute trois km au parcours. Sur la côte, les villages se touchent tellement qu'ils sont devenus une grande rue principale où la poussière des véhicules a quelque chose qui fait très Far West. Je ne sais pas si c'est la proximité de Mel Gibson (qui paraît-il a une résidence du côté de Cabuya. Que de gens importants dans ce désert ), mais tout cela fait très Mad Max. Il faut voir les équipages de quads traverser les rues à fond, lunettes et masque sur le visage.

     

    Sur la route de Mal Pais

    Déguisé couleur locale

     

    Pour revenir de Santa Teresa, quatre solutions : demander à l'agence de me reporter (I'm sorry we are too busy today, ils sont trois dans l'agence à révasser devant un Iphone), prendre un taxi (pour doubler le coût de la location), faire du stop (avec une voiture - et 5 quads - par jour, faut avoir de la chance) ou rentrer à pied...

     

    Sur la route de Mal Pais

     

    Vu de France, il n'y avait que 7 km que j'avais envisagé de faire en footing. la bonne blague. C'était 11 km. Et pour l'avoir fait, il est impossible de le faire en footing. En partant, à 9h30, je suis rentré 11h30 à la maison, ce qui n'est pas si mal. 

    L'équipement : un téléphone - appareil photo - GPS, un cache poussière, des lunettes, de la crème solaire, un sac à dos (ai découvert qu'il était réfrigéré à cette occasion) et du courage...

    La vue est incroyable, la forêt fabuleuse, les sons et les couleurs paraissent si extraordinaires.

     

    Sur la route de Mal Pais

     

    Sur la route de Mal Pais

    Quelques kilomètres avant l'arrivée. Au loin l'ïle de Cabuya.

     

     

    Le soleil, tape sévèrement, quelque fois, à longue distance on a l'impression de voir des formes. en haut d'une côte, j'ai cru voir une Tica étendre son ligne, c'était un palme brisée qui se balançait au vent. La nature aussi semble si accueillante : à partir du haut de la colline, là où c'est bien sec, trois volatiles noirs m'ont accompagnés. Ils formaient des cercles concentriques autour de moi. Dépaysant.

    Sur la route de Mal Pais


    J'ai croisé quelques voitures (qui allaient dans le sens inverse...) : des américains la clim' à fond qui jaugeait mon état, des Ticos dans des voitures délabrées qui klaxonnaient bruyamment pour m'encourager, un taxi qui me proposait de monter  à 1 km de l'arrivée (après m'être tapé tout cela, arriver en taxi ? Are you kidding, Sir ?), un type avec son cheval blanc qui creusait un trou sur le bord de la route pour planter un poteau, bizarre non ?

     

     

    David


  • Commentaires

    1
    Gapile
    Jeudi 28 Mars 2013 à 21:49

    Je rigole à lire ce billet, ça vous fera tellement de souvenirs, c'est génial.


    Mdr le type avec son cheval blanc.

    2
    N23K (Nathanaël)
    Lundi 1er Avril 2013 à 17:31

    Et voilàaaaaa !!! Pas mal les 11km en 1h30 surtout sans courir.

    Le paysage fait vraiment réver, un peu désertique quand même.

     

    Je vous embrasse bien fort

    3
    deaaj Profil de deaaj
    Vendredi 5 Avril 2013 à 16:20

    Oups, je crois bien que tu as raison. c'est trop beau pour être vrai 11 km en 1h30, je me suis vautré dans les horaires.

    J'ai mis 2 h00 et pas 1 h30. Dans un de mes meilleurs footing, j'ai fait 11 km en 1h ! C'était donc pas du tout ça, vu le pentes et la chaleur...

    david

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